chroniques (en)caustiques

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- DE L'EFFET INDESIRABLE DU HOQUET SUR SA CONVALESCENCE. 28-06-2011.

 

 

Note aux lecteurs : chronique « un brin » trop longue peut-être.

 

Alors voilà, j’ai dû subir une petite opération, avec anesthésie générale pour bien faire, qui m’a ainsi permis de découvrir tous les sympathiques effets collatéraux d’une hospitalisation.

 

Je me suis dit que, depuis le succès de la série urgence, le sujet intéresserait sans doute; ce succès étant dû en partie à la curiosité excessive de certaines personnes vis-à-vis de ce qui se passe dans les pires moments de l’existence d’autres, et, d’autre part et tout de même, à la présence de George…Clooney…bien sûr. Prononcer son nom m’évoque généralement le plan au ralenti de sa démarche, so smart, devant un camping-car (et pourtant, c’est pas glamour un camping-car) d’ « Une Journée en Enfer » de Rodriguez et Tarentino, et du regard, toujours bien ralenti histoire de bieeennn en profiter, qu’il lance à Juliette Lewis (à la caméra en fait, à nous, quoi !)…mais je m’égare (bon, en même temps, s’égarer sur George…)

 

Bref, revenons à nos goutte à goutte, incisions, urticaire au lit d’hôpital et autres détails croustillants et/ou sanguinolents. J’n’aime pas les lits d’hôpitaux. Ceux qui suivent (les chroniques) savent aussi que jurtique (du verbe urtiquer car chez moi, l’urticaire est tout un art) lorsqu’il fait froid: j’n’aime pas non plus le froid. Rajouter de l’urticaire aux trous dans le jardin, au boulot, aux médocs, etc, etc…J’n’aime pas et puis c’est tout.

 

Alors en gros, et pour résumer (oui, je sais il est grand temps de résumer un peu), l’opération m’a plus ou moins fait le même effet qu’une monstrueuse et masochiste séance d’abdos, effet qui m’a du coup confortée dans l’idée que pour le reste de la semaine, et sauf besoin impérieux ou effet de surprise, plus jamais je ne tousserais, ni n’éternuerais, ni, supplice ultime, ne hoquèterais (il y a certains verbes qui, conjugués à certains temps, sont pour le moins cocasses).

Autre effet secondaire notoire: pour le compte de l’opération, on m’a remplie de gaz, tel un vulgaire ballon de baudruche (oui, ça fait toujours plaisir, et non, je ne sais pas par quel orifice exactement il est injecté) et donc, durant plusieurs jour après l’opération, le temps que le gaz se disperse (non, je n’indiquerais pas non plus son itinéraire de dispersion …quoiqu’il passe par l’épaule droite, qui reste ainsi paralysée de douleur 3-4 jours. Le chirurgien m’avait d’ailleurs prévenue: c'est un gros pénible ce gaz !) donc, le gaz se disperse donnant l’impression de se croire à un bon 5000m d’altitude, avec le souffle coupé au moindre effort, et pire, au moindre mot prononcé trop fort !

 

Du coup, me voilà enfin raccord avec mes vœux prononcés pour la nouvelle année 2010: ne plus crier sur les filles. Alors, oui, je sais, ces vœux, ils datent un peu, mais en fait, vu l’échec total qui a suivi, je n’ai même pas osé les renouveler publiquement en 2011…me suis sentie trop nulle… réessayerai dans 3 ou 4 ans (tout le monde dans la maison aura logiquement atteint l’âge de raison: j’ose utopier, parce que j’aime bien inventer des mots, que ce sera plus simple).

Bon, par contre, la méthode du «je me fais opérer pour ne plus avoir de souffle pour crier bêtement sur ma progéniture » n’est pas forcément LA solution absolue. Vous voyez les rêves où vous êtes poursuivie, et vous criez tant et plus pour appeler à l’aide mais les sons, rien à faire, ils ne sortent pas; et bien, c’est exactement ça. Totalement oppressant en fait.

 

Et puis tiens, autre effet collatéral, j’ai battu mon record de télé regardée non-stop: 12h30 ! Alors oui, c’est un bon truc pour faire passer les piqures, les plaies, les entubages (appelons ça comme ça) et les impatiences. Alors non, le dernier terme n’est pas dû au fait, quoique véridique, qu’on ait vraiment trop envie de rentrer chez soi, mais lié en fait à une maladie, sans doute au top 10 des plus crétines: le Syndrome des Jambes Sans Repos ! SJSR pour les intimes. Ben si ça existe (vous pouvez même vérifier sur sjsr.fr) !

Alors, c’est un syndrome qui comme le nom l’indique, commence par les jambes, mais peut s’étendre au reste de l’anatomie s’il est bien exploité, et qui consiste à avoir l’envie irrésistible et brutale de bouger constamment ses membres sous peine de devenir fou. « L’impatience » s’installe au niveau des articulations, particulièrement lorsque vous êtes très fatigué, la nuit, à la chaleur, durant la grossesse ou par manque de magnésium…ou tout à la fois, et vous vous retrouvez donc à vous retourner malgré vous comme une crêpe en moyenne toutes les cinq secondes avec, pour autre effet somme toute gênant, de rendre votre conjoint un tant soit peu irritable. Porté à un certain point, certaines personnes en perdent totalement le sommeil.

Et du coup donc, attachée à des tuyaux de tous cotés, sur un lit d’hôpital, le syndrome peut  agacer quelque peu (voir, vous embarquer à la limite de l’hystérie) !

 

Enfin bon, sinon, ça va.

Très bien même d’ailleurs.

Et puis l’intérêt de la convalescence, c’est qu’on a moins mauvaise conscience à passer du temps à chroniquer au lieu de s’occuper de sa maison, de son jardin, de son possible futur métier. Blogueuse, ce n’est pas un vrai métier… c’est bien dommage…

 

 

 

Allez tiens, soyons bucolique: photos prises, comme vous vous en doutez, car vous êtes perspicace, dans un champs de coquelicots…et allez hop, nouvel effet collatéral: rhume des foins absolument terrible pendant trois jours. Conclusion: les coquelicots, c'est sournois !

Non mais sinon la vie est belle…comme une omelette aux chanterelles (au moins…)

 

Plus d'images, et de fleurs, sur le site photo: blog4ever.com/photos/flower-power

 

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29/06/2011
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