chroniques (en)caustiques

Alors voilà, toujours suite à ma petite opération, je suis censée rester un peu plus assise que debout, j’en ai donc profité pour mettre à jour mes neurones, ma couture, le courrier, les revues, les mails, les disques durs, les photos, bouquiner, rêvasser et, trier les petites vidéo familiales mettant ainsi la main sur LE film, expliquant peut-être l’origine de tous les traumatismes de Princesse-Fafa (parfois, on rêve que les choses soient aussi simples)…et  c’est fou aussi tout ce qu’on peut faire en restant assis !

La puce a tout juste 18 mois lorsque nous avons décidé qu’il était bon de l’emmener voir l’exposition du Royal De Luxe sur les machines de spectacle afin de stimuler sa curiosité intellectuelle et culturelle (et/ou faire naitre une vocation).

L’exposition vaut le déplacement mais Fafa commence a fatiguer un brin. Il est alors temps d’aller voir le clou du spectacle… Mesdames et Messieurs…LA CATAPULTE A PIANO !!!!

Oui alors, dit comme ça, ça peut sembler un peu abscons comme concept (d'autant que la photo est fort pixellisée), alors que, dans l’absolu, c’est très simple: il s’agit d’observer une catapulte lancer un...piano...Piano usé et désaccordé certes; un peu comme le mien diraient certains…mais je persiste à dire que je préfère encore mon vieux piano couinant (que je réaccorderai un jour...) à un piano neuf, mais électrique… Et oui, je préfère aussi les sillons aux cd, les vieux dessins animés crayonnées au tout informatique, ainsi que les pâtes à l’huile d’olive plutôt qu’au beurre*, mais ça n’a rien à voir. Aurais-je un petit côté puriste ?...

Et pour éviter les explications inutiles, voici une petite vidéo trouvée sur le net (pas sur mon coté puriste, hein, sur la catapulte):

http://www.dailymotion.com/video/x8yyf_la-catapulte-a-piano_news

Sauf que, pour le coup, c’est le cas de le dire, c’est somme toute "un brin" bruyant; notre enfant, un peu jeunette pour apprécier à sa juste valeur toute la "beauté" liée à l'absurdité du geste (à vrai dire, d’autres spectateurs sont resté un poil perplexe aussi), a juste été totalement terrifiée par le spectacle, hurlant au lieu d’applaudir. Une fois rentrée à la maison il semblerait qu’elle essaie de nous communiquer son ressenti (cliquez sur le lien, ça vaut le coup):

http://www.youtube.com/watch?v=nWLGGCqySCw

En vérité, la séquence filmée est relativement courte par rapport à ses «Yaba boum et booooum et babooum !... » répétés comme une litanie quasiment jusqu’à son coucher !

Sur le film, le rire est nerveux, si, si; mais, cinq ans plus tard, elle se bidonne carrément en regardant la vidéo: ce n’était surement pas si grave alors ?

Pas de regrets donc d'avoir laissé entrer un peu de fantaisie dans la banalité du quotidien.

Ce qui me permet de glisser une citation d’Audiard que j’aime bien: « Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière ! »…et personnellement, ça me rassure un peu aussi, rapport à ma propre sérénité d'esprit  (on se rassure comme on peut en fait) … Et puis il y a fou et fou-fou : je vais opter pour la deuxième catégorie tiens.

Titre de la photo: Ch'dong !

* Dois-je d’ailleurs prendre comme une subtile déclaration d’amour le fait que Mon’Homme se plaise également à manger des pâtes à l’huile alors que ses origines à lui sont pour le moins bretonnes avec tout le beurre (salé) que ça suggère ? Aurais-je changé mes habitudes alimentaires par amour ? Faire manger des pâtes au beurre à une semi-italienne, ça pourrait tout de même être assimilé à une forme de torture… J’ai tout de même, pour ma part, fait quelques efforts d'adaptation : apprendre le VTT (avec succès), le ski (échec consternant : tirée à plat ventre par le tir-fesse sur plusieurs mètres...ça calme...), les ourlets (le minimum syndical hein) et à élever des enfants...traumatisés par pas grand-chose (des catapultes, des insectes, des saut en élastique sur trampoline, leur mère…)

L’Inventaire des 80 Machines du royale de luxe ( la 77, le truc que je ne pourrais  faire que dans une autre vie, si le basket existe encore, me fait rêver : je n’ai aucun souvenir d’avoir mis un seul panier dans cette vie -même si elle n’est pas encore, j’ose espérer, tout à fait finie- sauf en match de volley. Du coup, ça ne compte pas. Bouh-snif…bien qu’il y ait plus grave comme problème dans la vie…):